samedi 26 février 2011

Historique des sentiers entretenus par Les Skieurs de l'Île

Les espaces que vous parcourez et découvrez appartiennent à une quarantaine de propriétaires.

Le boisé de la colline à l’Ile Perrot, constitue le massif boisé central du réseau et abrite pratiquement l’ensemble du réseau. On y retrouve une grande diversité de peuplements forestiers, plusieurs types d’érablières, des frênaies, des chênaies et de petites prucheraies ainsi qu’un réseau de tourbières à sphaignes et à éricacées dans les cuvettes de grès de Postdam (caractère d’unicité à l’ile Perrot). Voir http://www.cmm.qc.ca/fileadmin/user_upload/fichesvert/fiche_cs_boisdelacolline_ileperrot.pdf

Le boisé de la pointe Est (secteur sentier la Samarre), est constitué majoritairement de peuplements centenaires, érablières, frênaies et peuplements mixtes à chênes rouge, à pins blanc et pruches. Au nord-est s’y trouvait l’érablière Lalonde dont la cabane à sucre (à l origine situé le boulevard Perrot près de la marina) a fait place à des condos il y a quelques années.

Le Boisé de l'Île Perrot, dans lequel nous n’avons plus grand nombre de sentiers, est situé entre le boulevard St-Joseph et le golf Ile-Perrot.

Le ruisseau Ferré prend sa source dans le marais du boisé (nord de la Gros Bois #5) de la colline. Vous croisez ou longez ce ruisseau à plusieurs endroits dans le secteur nord-ouest du réseau. Notamment à l’entrée boulevard de l'Île, le long du sentier #1 (croisement de la #4, Les hêtres) et #2 nord, Les prés, et vous l’enjambez sur le sentiers #2 Les prés et #3 l’Érablière.

Le sentier #1 Robert Meilleur, a été nommé ainsi à titre honorifique au fondateur du club Les skieurs de l'Île en 1979.

Les prés dans le sentier #2 (Les prés), sont la propriété de la Famille Mongrain (le plus grand) et Famille Montpetit (les 2 petits).

Le sentier #3 l'Érablière, abrite la sucrerie Mongrain , en opération depuis 1903.

Le sentier #4 Les Hêtres, abrite la cabane à sucre Leduc (au sud) en opération sur une base irrégulière.

Au nord du sentier #5, La Gros Bois, se trouve un important milieu humide abritant des espèces animales rares et menacées (salamandre à quatre doigts, couleuvres à collier et tachetées et plusieurs espèces de grenouilles.

Le sentier #6 La Perdriolle, est assis sur une formation géologique exceptionnelle le grès de postdam de l'Île Perrot. Les saillis de grès peuvent être observés en hiver aux abords du parc industriel et particulièrement en été. On peut observer l’assise de grès sur la quasi totalité du sentier et plus particulièrement l’approche du sentier #1 et à proximité du quartier de la Perdriolle. Les peuplements forestiers sont principalement constitués de chênaies rouge à pruche et chênaies rouge à pin blanc.

La plantation d’épinettes du sentier #7 Katimavik, plantée dans les années 1960, abritait entre 1965 et 1980 un camping utilisé entre autre à l`'occasion de l'Exposition universelle de 1967. En 1986, la plantation devient la propriété du centre Katimavik  (Un programme de volontariat pour la jeunesse canadienne) et en 1995, la propriété du centre Notre-Dame-de-Fatima (Une oeuvre offrant des services spécialisés adaptés aux besoins des personnes ayant des troubles de communication).

Le sentier #8 La Samarre , principalement sur l’emprise cyclable reliant l’école la Samare au Carrefour Notre-Dame, longe le nord du boisé de la pointe de l’est.

Le sentier #9 La colline, était le sentier le plus accidenté du réseau et a été dédié aux adeptes de la raquette suite à l’abandon par les skieurs. Le développement domiciliaire à proximité ayant confiné les sentiers à des couloirs trop étroits et l'écartant du réseau central, il était rendu difficile à entretenir avec l’équipement motorisé. Au nord s’y trouvait un important secteur de zones marécageuses, maintenant occupé par l’école Le Chêne bleu et l’aréna. Un beau marais et étang abritant de nombreuses espèces animales et aviaires se trouve ente l’aréna et le flanc de la colline.

Au centre du sentier #10 Le Marais, se trouve un autre important milieu humide et à proximité (près du marché Métro). Cette portion de l’ancien lac du sommet maintenant en partie asséchée.

Le sentier #11 Du Golf, est situé sur le golf Pincourt, façonné à même les matériaux de déblaiement des échangeurs Morgan et Woodland de l'autoroute 20.

Le sentier #12, bien que portant le nom de boisé Marceau du nom de la rue à proximité, est en réalité la propriété de M. Charlebois.

Dans le sentier #13, vous circulez effectivement dans les vergers de la ferme Quinn.

Dans un passé pas si lointain, nos sentiers parcouraient des zones boisés maintenant développées en zones commerciales ou résidentielles. Vers l’Île Perrot , nos sentiers rejoignaient le Parc Michel Martin (maintenant Domaine du Parc), le restaurant La belle Province (maintenant le IGA et le domaine Maricourt) et couvrait la quasi totalité du plateau de grès de Postdam de l'Île-Perrot (maintenant quartier la Perdriolle, le parc industriel de NDIP et dans un proche avenir l’Eco-centre. Du coté de Pincourt, les sentiers rejoignaient le boulevard Cardinal Léger (maintenant domaine de la Forêt) et couvraient la quasi totalité de la colline (maintenant domaine de la Colline et rue Forest est). Les sentiers rejoignaient également le golf Ile-Perrot et Notre-Dame-de-l'Île Perrot (village). Ces sentiers sont abandonnés depuis plusieurs années.

Diversité et historique des sentiers / Aspect de la protection des boisés et des sentiers.

Afin répondre aux questions et inquiétudes qui me sont adressées années après années sur la protection des boisés et sentiers, prenez note que :

À moins d’être inclus dans une zone spécifique de parc urbain, de parc provincial ou de réserve naturelle, aucun boisé et sentier n’est spécifiquement protégé. Les zones agricoles (zones vertes), zones humides et zones à vocation récréative (golf, pistes cyclables) assurent par contre une certaine protection.

Malheureusement, comme pour l’ensemble des boisés de la zone métropolitaine, les boisés de l’Île Perrot, notamment ceux sur la colline n’ont pas ces statuts et peuvent être voués aux développements urbains. Ce à quoi vous avez assisté au cours de ces dernières années. Certains plans d’aménagement préalablement définis ont tenu compte des boisés, d’autres non, avec les conséquences que l’on connait (perte de patrimoine, enclave, couloirs coupés, dynamitage à outrance, développement à outrance dans des zones ou la vocation verte semblait acquise, etc). Bien qu’il existe des schémas d’intervention et de protection à l’échelle métropolitaine, le rêve et la réalité est tout autre. Malheureusement,  des grands espaces préalablement désignés à protéger, disparaissent à jamais.

Ainsi pour assurer la pérennité de ces espaces pour les générations futures, vous devez vous intéresser aux plans d’aménagement. Adresser vos préoccupations à vos élus.